Аннотация:Fondé sur un travail d’immersion ethnographique à Luanda et sur une analyse de la culture populaire urbaine, cet article interroge la réception des musiques actuelles par la jeunesse luandaise. Il part d’un fait d’actualité : en juin 2015, quinze jeunes activistes qui débattaient des principes de résistance pacifique ont été arrêtés et accusés de préparer un coup d’État. L’article défend l’idée que ces arrestations sont emblématiques des mécanismes de domination du parti au pouvoir et surtout de leur ambivalence. Sans annoncer la fin du régime autoritaire en Angola, l’émergence d’une scène musicale underground , depuis la fin de la guerre civile, illustre en effet les contradictions d’un système hégémonique qui, pour entretenir le consentement populaire, ouvre malgré lui des espaces de contestation qui redéfinissent l’espace public angolais depuis la chute des prix du pétrole en 2014.