Entrevue avec Yves Beaucheminстатья из журнала
Аннотация: AustralieV. & I. -Vous avez dit au Soleil (6 juin 1981, p. Er3) que ce roman n'est pas un livre de divertissement.Alors, quel en est le but principal?Y. Beauchemin -Votre question est un peu... En anglais on pourrait dire tricky.Embêtante, disons.N'importe quelle oeuvre d'art cherche, en général, à créer le plaisir.Le contraire du plaisir, c'est la douleur ou l'ennui.Le mot «divertissement» figure sûrement parmi les antonymes du mot «ennui».Donc, bien sûr, j'ai cherché à divertir les gens, mais il y a une différence entre divertissement superficiel et plaisir profond.Si j'ai mis sept ans à écrire ce livre-là, c'est que je voulais procurer aux gens autre chose qu'un plaisir superficiel.On peut prendre du plaisir à lire un article dans Croc, ou un roman d'aventures superficiel qui nous aide à traverser quelques heures de déprime ou d'ennui.Mais le plaisir qu'on prend à lire les Frères Karamazov ou la Cousine Bette ou les Hommes de bonne volonté est d'un tout autre calibre.C'est vers ce genre d'oeuvres que je tends spontanément, même si je sais fort bien qu'elles me dépassent.Je n'ai aucun intérêt pour l'écriture dite alimentaire ou commerciale.Mes modèles, donc, ce sont les grands écrivains que j'ai lus, dont certains ont modifié mon attitude face à la vie.Le plaisir que je cherche comme auteur et comme lecteur, c'est un plaisir capable de modifier la vie.V. & I. -Avez-vous un message à transmettre dans le Matou?Y. Beauchemin -Je ne crois pas au roman-message.J'ai voulu écrire une histoire.J'ai voulu faire une oeuvre d'art, quoi.Ma soeur, qui est peintre et qui a fait l'illustration de la couverture, a voulu tout simplement créer de la beauté.En écrivant le livre, c'est ce que j'ai essayé de faire, moi aussi.Ce n'est pas un roman à thèse; je n'avais pas d'idées derrière la tête lorsque je l'ai écrit.Je voulais tout simplement essayer de transmettre des émotions à un lecteur par le moyen d'une histoire et de personnages que j'essayais de rendre les plus intéressants possible.Bien sûr, quand je relis le livre, j'y retrouve des idées qui me tiennent à coeur.Mais ça s'est fait un peu malgré moi.Par exemple, on a relevé, dans le Matou, beaucoup de scènes de démolition à Montréal.Depuis la fin des années 70, je vis sous l'effet d'un choc terrible.Je me suis aperçu à un moment donné que la ville que j'aimais tant me filait
Год издания: 1987
Авторы: Frances J. Summers
Издательство: Erudit Consortium
Источник: Voix et Images
Ключевые слова: French Urban and Social Studies
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Открытый доступ: bronze
Том: 12
Выпуск: 3
Страницы: 360–360